Bonsoir @Welna. Bravo pour ton acquisition. C’est vrai qu’ils sont très mélodieux ces métallophones. Je viens d’acheter celui dont les lames se séparent. Et j’en ai trois autres d’avant, qui ont aussi un son correct. Ils sont tous en libre accès dans ma classe. Et ça ne dérange pas que plusieurs enfants jouent chacun de leur côté, à condition qu’ils jouent doucement et respectent une certaine distance entre eux. Sinon, je les invitent à se rapprocher et à s’écouter pour jouer ensemble, chacun leur tour par exemple dans un premier temps. Je les aide en faisant le chef d’orchestre et leur premier public pour les encourager.
En PS MS, la pratique instrumentale de la musique permet de travailler de nombreuses compétences du programme de maternelle. Dans le domaine artistique évidemment, mais pas que.
- Repérer et reproduire, corporellement ou avec des instruments, des formules rythmiques simples.
- Avoir mémorisé un répertoire varié de comptines et de chansons et les interpréter de manière expressive.
- Jouer avec sa voix pour explorer des variantes de timbre, d’intensité, de hauteur, de nuance.
- Décrire une image, parler d’un extrait musical et exprimer son ressenti ou sa compréhension en utilisant un vocabulaire adapté.
- Proposer des solutions dans des situations de projet, de création, de résolution de problèmes, avec son corps, sa voix ou des objets sonores.
On ne vise pas la maîtrise instrumentale dans un premier temps, mais l’expérimentation et l’écoute. On pourra encourager par exemple les enfants à trouver des “formules rythmiques simples” et à les répéter, seuls ou en se répondant à deux. C’est un exercice qui demande de la concentration, de l’écoute, et de commencer et finir par un silence musical. Même si les enfants ne contrôlent pas encore bien les notes qu’ils jouent, ils arrivent déjà à cet age à répéter une phrase musicale par imitation. Je leur donne l’image de deux oiseaux qui discutent, se répondent, s’enrichissent. On peut mettre du sens, de l’émotion dans ce qui est créé. Et toujours une sacralisation de l’instrument qui ne doit jamais devenir une source de chahut.
Une idée aussi est de leur permettre de dire leur “répertoire varié de comptines et de chansons mémorisées”, en s’accompagnant en musique. Là aussi, il ne faut pas compter sur le respect d’une mélodie, ils improvisent. Mais un accompagnement harmonieux, et une écoute respectueuse donnent du sens à la création des enfant. A plusieurs, des petits concerts peuvent s’organiser entre enfants. Il faudra juste fixer les règles de respect et d’écoute pour éviter les débordements. Avec toujours l’idée que la musique commence et finit par un silence. Avec en plus des pauses et des alternances dans le concert, ça devient intéressant.
J’ai un petit qui adore chanter dans la classe. Ils s’accompagne parfois avec un instrument. C’est un plaisir, dans la mesure où je limite son volume sonore. Le contrôle du volume est un premier pas vers “l’exploration des variantes de timbre, d’intensité, de hauteur, de nuance”. Comme pour le travail rythmique et les chansons, l’improvisation vocale devra être impulsée rituellement en classe. C’est un travail de tous les jours, qui ne donnera ses fruits que bien plus tard. Je fais des petits rythmes ternaires à chaque déplacement dans le couloir pour rejoindre la sortie, et ce depuis le début de l’année. On commence seulement à essayer de les reproduire sur des claves. La mise en valeur des essais des élèves est importante. En petit concert en regroupement devant les autres en public.
La partie travail de langage pour exprimer son “ressenti” n’est pas évidente. Ce sont des moments d’écoutes collectives d’œuvres musicales. Mais je ne me suis jamais vraiment lancé dans des séances de langage sur du ressenti. J’ai eu utilisé le support musical pour imaginer et faire raconter des histoires collectives aux enfants, oui, mais parler vraiment de ressenti, je ne vois pas …
La dernière compétences des programmes, il faudra aussi qu’on me l’explique …
J’ai fais le pari pour les plus grands (GS en décloisonnement sur le domaine 5) de travailler aussi par le biais de l’écriture musicale des compétences de repérage dans l’espace et dans le temps, les algorithmes. L’apprentissage des notes est alors plus cadré et dirigé. Je commence par une répartition des notes. On partage par exemple la gamme des huit cloches de couleur, ou les huit lames du métallophone. Un élève compose avec notes d’un accord (Do Mi Sol Si), l’autre avec un autre accord (Ré Fa La Do). Et ils composent en s’écoutant et en alternant. Puis je leur propose de noter des phrases musicales très courtes (sur 4 temps) avec les couleurs. Je suggère souvent un silence (en blanc) sur le quatrième temps. Je me suis fabriqué un matériel de codage musical avec des billes colorées et des planchettes en bois gravées. Et on va doucement vers l’écriture musicale … Musique Coder une melodie.pdf