Réunion de parents


#1

Je sors de ma réunion de parents.
J’ai eu 13 parents présents pour 22 élèves ,en ReP .
J’ai expliqué mon fonctionnement, le travail sur l’autonomie, les différentes aires de travail dans la classe et le pourquoi de la classe multi âges (tps,ps,ms,gs).
J’ai présenté quelques ateliers pratiques ( cadres d’habillage,s’occuper des plantes, mathee ( le cube du binôme…) , expliqué le fonctionnement des tapis,les règles de la classe ( on chuchote,on range,on prend un plateau quand je l’ai présenté…)
Je me suis appuyée sur l’expérience de Gennevilliers et ses résultats.
Au début,tres bien, les parents plutôt emballés.
Puis, une mère qui demande si je n’en demande pas trop pour des petits ( qui de base sur son fils qui n’est pas encore scolarisé qui a 2 ans,alors que j’ai dans ma classe sa fille de Gs),un autre papa qui embraye en demandant si je n’étais pas dans la comparaison de grands et des petits.
Puis ,en individuel en fin de réunion,des parents de gs qui de demandent si je vais bien les préparer pour le cp parcsue " l’apres-midi,il ne fait rien":confounded:
C’est dur de trouver des arguments pour tous les sceptiques.
J’ai beau leur dit que tout est pensé,qu’il y’a un suivi pour chaque enfant,qu’on ira à leur propre rythme…
Moi qui étais très enthousiaste,jd ressors de cette réunion un peu frustrée…
D’autres parents avaient l’air emballés,mais malheureusement,je me focalise sur les autres…


#2

tu auras toujours des sceptiques … et des personnes qui ne voient que le verre à moitié vide

… comme pour les enfants, laisse leur le temps : c’est nouveau pour eux aussi. Ils changeront d’avis qd ils verront leurs enfants s’épanouir

bon courage !


#3

J’espère!
Effectivement,comme tu dis c’est nouveau pour eux aussi.Mais ce qui m’a contrarié c’est que ce soit une maman de gs qui parle au nom de petits,alors qu’elle n’est pas concernée ,en pensant à son fils non scolarisé encore…
De toutes façons, il faut se faire une raison, il y aura toujours des personnes de mauvaise foi…
Allez,tachons de garder la foi😉


#4

Mon avis n’a que peu de valeur mais moi je rêve d’avoir une enseignante avec une implication comme la vôtre pour mon fils qui rentrera à l’école l’année prochaine ! C’est merveilleux ce que vous faîtes, bravo ! Il changeront d’avis.
Rien à voir, mais si ses parents avaient vu l’intérêt du multi-âge tel que je l’ai vu dans la micro-crèche où évolue mon fils (10 enfants maximum au sein de la crèche mélangeant bébé de 2 mois et enfant jusqu’à 3 ans 1/2), ils seraient moins sceptiques à l’arrivée à l’école.


#5

Fawzia, si cela peut vous rassurer, sachez que la première année à Gennevilliers, la plupart des parents étaient sceptiques, certains même, en colère.

Une maman m’a même dit “Ma fille va faire 3 semaines dans votre classe le temps que j’obtienne un changement. Je vais voir la directrice immédiatement” Par ailleurs, je n’avais pas toutes les réponses à leurs questions et je leur ai dit “Je suis convaincue que cela va être extraordinaire. Pour le moment je n’ai pas réponse à toutes vos questions. Mais laissez-moi 3 mois plutôt que 3 semaines. Si dans trois mois, vous êtes toujours sceptiques parce que cela n’est pas convaincant, alors j’arrêterai tout et la classe reprendra un fonctionnement traditionnel”. Au final, en trois semaines, cette maman a vu sa fille se transformer et elle est devenue un de nos soutiens les plus engagés et les plus fidèles. Cette maman aurait été prête à mettre elle-même à la porte de l’école un inspecteur qui venait avec l’intention d’être désagréable envers cette expérience. :slight_smile:

Tout cela pour vous dire Fawzia que leurs questions et leur scepticisme sont normales, nous avons également vécu cela. Il leur manque des éléments, tout cela est nouveau pour eux, la classe est différente des autres. Je trouve légitime qu’ils soient inquiets. A Gennevilliers, nous n’avions pas vraiment de quoi les rassurer. En revanche, vous avez, vous, aujourd’hui nos vidéos pour les rassurer, leur donner visuellement des informations qui ne passent pas forcément - ou moins facilement - par les mots. Sentez-vous libres d’user sans limites de ces vidéos, elles sont là pour cela. Je pense notamment aux interview des parents de la troisième année : dans cette vidéo, ils expliquent leurs doutes des premiers jours et expliquent comment ils ont rapidement changé d’avis.

Vidéo à télécharger ici https://vimeo.com/109838097


#6

Merci Émeline,votre témoignage et encouragements me touchent beaucoup.:blush:


#7

Merci beaucoup Céline pour votre réponse détaillée et individuelle. Cela m’encourage énormément,meme si je sais que la route sera longue.
Je prends note de ces vidéos de parents que je ne connaissais pas et les ferai visionner si besoin.
Je me laisse du temps : aux enfants,aux parents et à moi même…
J’ai déjà beaucoup de chance d’avoir une Atsem géniale à l’écoute des enfants,de cette nouvelle démarche: à 2, c’est plus facile.
J’ai également la chance d’être dans une école où toute l’équipe ( nous smes 3 collègues) à décidé d’entrer dans cette nouvelle démarche d’autonomie, et je sais que de ce côté là,je suis soutenue et nous pouvons échanger.
Ce n’est pas le cas de tous donc je reste positive😊


#8

Bonsoir Faw,

J’ai ma réunion lundi, donc je ne peux pas encore dire comment ma démarche est prise par les parents, mais ce qui est sûr, c’est qu’en effet c’est un tel changement que je conçois que ce soit un peu inquiétant pour les parents, et puis on est dans un système où rentrer dans la bonne case est si important que c’est déstabilisant d’entendre parler d’autre chose… Personnellement je ne me sentirais génée de montrer les vidéos de Gennevilliers car je manque de confiance en moi et j’aurais peur que les attentes des parents ne dépassent mes possibilités en une année… mais c’est vrai que ça peut être vraiment rassurant pour les parents!


#9

J’ai eu ma réunion de rentrée jeudi soir ; un temps de présentation du fonctionnement de l’école et un temps dans les classes. Nous sommes 2 classes dans une petite école rurale. Ma collègue est en transition, mais elle ne le sait pas encore. Elle a des ateliers dirigés avec elle et l’atsem et des ateliers autonomes en libre choix, mais pas avec du matériel Montessori. Nous fonctionnons bien ensemble parce que nous nous accordons sur l’essentiel ; la manière de s’adresser à un enfant et le mélange des âges. Quelques parents étaient réticents sur le fait que les GS soient avec des petits ; ils allaient régresser, ne pas être préparés convenablement au CP… Il est plus facile de trouver des arguments pour le bénéfice des PS (langage, tutorat…) que pour celui des GS. La partie “l’indispensable mélange des âges” du livre de Céline nous a beaucoup aidées. J’ai fait le choix de ne pas montrer de vidéos de Gennevilliers, de ne pas citer le nom de Céline Alvarez ni la formule “les lois naturelles de l’enfant” ; Céline Alvarez et Anna Hirsch ne sont pas mon assistante et moi même. Et ma classe n’est pas la leur (même si une orchidée trône en leur hommage sur la table du coin écoute). Je me sens encore trop fragile dans mes débuts (ça ne fait que 15 ans que je suis instit en mater!) pour être comparée à ce petit miracle pédagogique. J’ai parlé avec mes mots de tout ce en quoi je crois et qui est présent dans les vidéos de Gennevilliers, dans le livre de Céline, tout ce qui était présent durant les 3 jours à Paris…Mais sans les nommer. Si ça marche (et ces 2 dernières semaines semblent me murmurer que ça va marcher, même si je n’ose pas encore le penser trop haut de peur que ma bulle éclate), peut être j’oserai prononcer les noms et les mots à haute voix. Mais j’ai oublié de vous dire ; ma réunion de rentrée s’est super bien passée, je n’ai pas parlé de Céline et d’Anna (pas encore), mais j’ai parlé de vous. De tous ces instits qui cherchent, doutent, se conseillent et se soutiennent pour que l’école maternelle publique donne la meilleure chance à leurs enfants d’apprendre dans la joie, de devenir des hommes et des femmes libres et bienveillant(e)s. Les parents ont été emballés et me chargent de vous remercier pour tout ce que vous faites pour leurs enfants. Voilà qui est fait.


#10

Merci beaucoup pour ce retour d’expérience. Il va me servir pour mardi soir !
J’ai parlé de Céline à quelques parents, mais je ne veux pas trop en dire de peur qu’effectivement ils attendent trop de moi et de ma collègue PES.
Je garde présent à l’esprit qu’il s’agit de leurs enfants et qu’il est normal qu’ils aient des questions et des inquiétudes (pour les GS…). Espérons qu’ils soient vite rassurés et emballés, et deviennent peut-être les meilleurs défenseurs de notre classe, comme à Gennevilliers :wink:


#11

Merci pour tous vos témoignages.
Je me dis qu’effectivement,nous ne sommes qu’à 3 semaines de la rentrée. J’espère que des changements de comportement, de stratégie,d’empathie envers les autres vont s’opérer petit à petit chez les élèves pour que les Parents réfractaires puissent changer d’avis …et aussi pour me motiver à nouveau et me dire que je suis sur la bonne voie.
Il y aura sans doute des hauts et des bas mais hier fut la journée la plus catastrophique😖
Des cris, des enfants qui ne rangent pas,des regroupements l’apres-midi avec des moyens-grndw


#13

Grands qui ne parviennent pas à se poser…
Ha!!! En plus,le temps qui n’aide pas: grosses averses qui nous empêchent de sortir en récréation et pas de préau :disappointed:
De quoi perdre la foi.Mon Atsem et moi étions depitees et sur les rotules!


#14

Zartine, as tu du matériel Montessori et l’as tu présenté comme tel? J’ai commencé le livre mais je n’arrive pas à le dévorer comme je le voudrais par manque de temps, je pense que je vais faire un saut directement à la partie du mélange des âges pour lundi! Merci pour ton retour!


#15

J’ai depuis la rentrée du matériel Montessori en maths, vie sensorielle et langage. J’ai présenté le matériel Montessori comme tel en précisant que j’étais non une éducatrice Montessori mais une enseignante de l’éducation nationale dans une école maternelle publique et que je ne perdais pas de vue les programmes et le niveau requis pour aller au CP. Je leur ai dit par exemple que pour les maths, on nous demandait entre autres choses, d’apprendre aux enfants avant la fin de la GS à compter jusqu’à 30, à dénombrer jusqu’à 10 et à connaitre les compléments à 5. J’ai ensuite montré le matériel qui permettait cela en faisant une présentation des barres rouges et bleues et de la frise numérique. Je leur ai aussi fait voir les tableaux de suivis (vierges) pour les rassurer et expliquer comment je faisais pour n’oublier personne dans mon traitement individuel. Ça a marché.


#16

Bonjour à tous,

Enseignant ou parent, nous sommes de temps en temps confrontés à un problème de communication.:smirk:

Par exemple, un enfant revient à la maison en disant qu’il a un souci à l’école, mais le parent ne sait pas comment aborder la chose avec la maitresse. Ou un enseignant pense qu’un enfant gagnerait à passer moins de temps devant la télévision, mais n’ose pas le suggérer aux parents, par peur de s’immiscer dans leur vie privée.
Vous êtes nombreux à demander des conseils sur ce forum dans ce genre de situations.

Bien sûr, chaque cas est unique. Mais il serait intéressant de recenser des exemples de communication enseignant/parent réussie, afin que chacun puisse s’en inspirer pour résoudre son problème.

Vous avez vécu une situation délicate avec un enseignant ou un parent, résolue grâce à une bonne communication ? Pourriez-vous la relater ci-dessous ? Quelques lignes peuvent suffire. Vous pouvez préciser la “leçon” que vous avez tirée de cette expérience.
Merci pour vos contributions ! :rose:


#17

Bonjour,
Belle idée de sujet.
Je ne sais pas vraiment dire comment il faut s’y prendre pour communiquer avec moi en tant qu’enseignante…je n’ai pas de recul.
Peut-être juste la base, qui vaut pour n’importe quel humain : pas d’agressivité, un minimum d’empathie. Je dois reconnaitre aussi que j’apprécie les “cadeaux”… qui n’ont en eux-mêmes aucune importance, la valeur n’est pas en jeu. Mais j’apprécie le geste qui signifie “je vous reconnais, vous faites partie de la vie de mon enfant”. Ça me touche beaucoup, cet échange apporte un peu de sens.
Le “cadeau” peut tout à fait être remplacé par un sourire, une parole chaleureuse. Bref, en un mot comme en cent : du lien.

De mon côté, malgré ma timidité, j’essaie de faire de même.
Je m’abstiens de tout jugement. Chaque parent a ses raisons d’agir et dans l’immense majorité des cas, il fait comme il peut. Je garde à l’esprit quand j’évoque leur enfant, que c’est leur lien au monde le plus précieux . Tant de choses conscientes et inconscientes se jouent par rapport à nos enfants, notamment par rapport à leur scolarité.

J’essaie d’être transparente dans ma pratique : ateliers avec les parents, portes ouvertes, réunions explicites…

30 enfants, 30 personnalités complexes. 60 parents et leurs histoires particulières . Et moi, tout aussi singulière. 90 relations individuelles à construire : un travail d’orfèvre. :gem:


#18

Oui chouette idée de sujet pour mieux se comprendre les uns les autres.:relieved:

Merci @Evi pour ton touchant témoignage qui fait bien écho en moi !:slight_smile:

Au début de ma carrière d’enseignante, j’avais envie d’un partenariat avec les parents. Mais c’était sans compter sur cette peur bien ancrée de recevoir des reproches ou des insatisfactions et sur la croyance relayée par la collectivité selon laquelle les parents ne doivent pas rentrer à l’école.

Puis, je suis devenue maman avec à mon tour un regard de parent. J’ai compris alors que pour une situation identique le point de vue pouvait être diamétralement opposé selon qu’on se plaçait en tant qu’enseignant ou parent.

J’ai vécu une expérience difficile avec un enfant pour lequel j’avais tout essayé, proposé énormément d’aménagement. Nous nous rencontrions avec ses parents à chaque demande de leur part ou de la mienne. J’avais l’impression que l’on travaillait ensemble. Et puis j’ai écrit sur son cahier du jour : “dommage” qui était pour moi vraiment un encouragement parce qu’il était presque arrivé à la compétence travaillée. Et cela a été compris de façon inverse par l’ensemble de la famille. Elle souhaitait porter plainte auprès de l’inspectrice, me faire déchoir de mon statut d’enseignant etc… Malgré les apparences, la confiance n’était pas là.

Tout cela m’a incitée à bousculer ma zone de confort ; j’ai décidé d’ouvrir la classe aux parents et de m’ouvrir à toutes leurs questions. Et surtout de l’exprimer clairement.
A chaque réunion de rentrée, nous passons 80% à parler des enfants, de leurs besoins pour s’épanouir et du partenariat qui me semble fondamental de créer entre parents et enseignants.

A cette occasion je leur propose d’avoir déjà réfléchi à leurs attentes en matière de communication.Je leur soumets également une “étude de cas”, c’est à dire un exemple de situation conflictuelle ou qui pourrait l’être et nous débattons des solutions imaginées.
C’est très enrichissant et cela permet en même temps de créer un lien entre eux et moi mais aussi entre eux.

J’insiste vraiment sur l’importance de venir me voir dès qu’un mini malaise ou incompréhension s’installe autour de l’enfant. Et je fais de même.

Nous refaisons un point en janvier.

Coïncidence ou pas, les relations sont beaucoup plus détendues et confiantes entre nous depuis que je fonctionne comme cela. L’an dernier, j’avais un cas très délicat de harcèlement dans la classe. Ensemble nous avons pu établir une issue constructive pour l’enfant et la classe.

En tant que maman, j’ai expérimenté l’an dernier la difficulté d’aller trouver l’enseignante de ma fille pour lui exprimer une souffrance. J’ai tenté de mettre cette souffrance au cœur de la discussion en présence de ma fille. Cela n’a pas tout résolu mais sa maîtresse a entendu cette souffrance et cela a forcément fait bouger des choses.

Quelque soit l’interlocuteur, je crois que l’accueil sans jugement du ressenti de chacun est vraiment la clé d’une meilleure communication. Et puis oser parler à l’enseignant, à la famille, malgré les résistances, les petites voix intérieures “non mais c’est pas grave, ça va passer…”.

La vie nous offre tous les jours des opportunités de mieux communiquer :slight_smile:


#19

Juste avant les vacances en discutant avec les parents d’un de mes MS le papa m’a touchée : il a cité mot pour mot et de mémoire, la première petite phrase de commentaire que j’avais écrite sur le livret de réussites de leur enfant l’an dernier, il y a donc presque un an : “A. est un enfant vif et attachant qui montre bruyamment sa joie de vivre”…Il a ajouté qu’elle décrivait parfaitement son fils, il avait l’air un peu étonné, et un peu ému aussi…
J’ai toujours porté beaucoup d’attention aux commentaires qui parlent des enfants à leurs parents, et à la qualité des communications écrites que je fais passer en général… Mais là je me suis rendue compte que… heureusement ! la chargé émotionnelle est si forte, de lire des appréciations sur son enfant, surtout la première de toutes à l’école !
Il y a longtemps je laissais une place pour les commentaires des parents… Un jour une maman a écrit sous le petit portrait que j’avais esquissé de son fils : “je sais, j’ai le même à la maison !” ça m’avait fait rire, mais généralement cet espace restait vide… Et puis une année, une maman avait écrit (sous le portrait de sa fille de TPS, que j’avais rédigé dans le souci comme toujours de mettre en valeur les traits de caractère dominants et les qualités de l’enfant) : “S. est molle et lente, il faut la secouer !”:scream:
J’ai été très choquée, d’autant que c’était entièrement faux de mon point de vue… J’ai effacé ce commentaire du livret de la petiote (je ne voulais vraiment pas que ce truc la suive jusqu’au bac !!!) et depuis il n’y a plus de place pour les commentaires des parents sur mes livrets…
et jamais aucun parent n’a réclamé le retour d’un espace de communication sur ce document…


#20

Merci à toi.:slight_smile: Ton idée d’étude de cas me plaît. … je pense que les parents doivent se sentir vraiment partie prenante …tu peux nous en dire plus sur la façon dont tu abordés ça en réunion ?


#21

Bonjour Evi, @Evi

Avant la réunion je fais passer aux parents un mini questionnaire :

  1. Quelles sont leurs attentes dans notre relation parent-enseignant ?
  2. Quelles sont leurs attentes par rapport à leur enfant dans la vie de la classe ? Très, très souvent : son épanouissement
  3. Quel est leur rôle dans l’atteinte de ce dernier objectif ?

De réfléchir à cela et de poser quelques éléments de réponse, c’est déjà ÉNORME.

Puis on fait un petit débriefing dans lequel j’énonce mes attentes et mon rôle d’enseignant. Après la réunion j’écris un compte rendu rapide des idées force qu’on “s’engage” à respecter. La plus importante était de communiquer ensemble dès qu’un grain de sable menaçait le bon fonctionnement des rouages.

Cela prend une grosse demi heure c’est vrai mais ça vaut le coup :slight_smile: !

L’an dernier j’ai rajouté “l’étude de cas” :
Le sujet : un enfant arrive à la maison en disant à ses parents “la maîtresse m’a dit que j’étais vraiment pénible”.
Organisation : 5 à 10 minutes par 4
Axes de réflexion : Quelle est ma réaction première naturelle, en toute honnêteté, sans réfléchir ?
Quelles sont toutes les solutions possibles de réagir ?

On met en commun le travail de chaque groupe et on fait un petit bilan :

  • chacun interprète une même situation avec ses propres filtres ce qui induit des réactions différentes,

  • quelles solutions choisit-on dans l’intérêt d’un fonctionnement optimal du trinôme enfant-parent-enseignant ?
    On avait retenu : -écouter l’enfant, entendre sa plainte, le rassurer en allant en parler à l’enseignant très rapidement,
    -tenter de ne pas faire de suppositions à partir d’un propos quel qu’il soit.

Voilà, c’est un résumé assez réducteur mais les grandes lignes sont là. Cela répond-il à ta question ?

On peut encore faire évoluer cette pratique. J’étais très satisfaite de l’atmosphère détendue de cette réunion. Les parents, un peu sur la réserve et surpris au départ, s’étaient bien pris à ce jeu de rôle. Et surtout travailler à froid avec un exemple qui ne s’est pas (encore) produit dans la classe, permet d’envisager tous les possibles sans l’intervention de l’affectif qui nous prend parfois notre lucidité ! Cela prépare drôlement le terrain.
Vraiment les parents étaient ravis ! Ca rallonge la durée de la réunion mais je m’y suis retrouvée dans l’année avec de nombreuses entrevues certes mais courtes et surtout fluides :relieved:.

Je suis preneuse de toutes autres idées !:bulb: