Coucou @stephanies,
C’est amusant, j’avais l’intention de te répondre ce soir mais avant j’ai lu mes mails et un bel avis d’inspection. Donc ma réponse sera d’autant plus empathique
En période 1, je me suis surtout évertuée à présenter un maximum d’ateliers pratiques, sensoriels et artistiques (fluo sur les tableau de suivis ou sur des petites fiches à côté de l’atelier). Notre Atsem et moi prenions énormément de photos et on notait sur une feuille tout ce qui nous paraissait opportun (liste des enfants). Nous avions un code couleur en fonction des moments de la journée (j’adore les encres de couleur). Cela me permettait de remplir mon cahier journal le soir avec un minimum de tranche horaire et un bilan.
Ce n’était pas facile de lever la tête du guidon
A la fin de la période, j’ai fini de préparer tout les classeurs individuels (feuilles A4 où l’on colle 3 photos et en face j’écrivais une phrase simple pour décrire ce que faisait l’enfant, plus une pochette transparentes pour les coloriages, plus une pochette transparente pour les dessins).
J’ai pris alors le temps de regarder chaque classeur pour faire un point sur le développement des enfants. J’ai cherché dans quelle case (domaine de compétences) j’allais noté mes observations.
En parallèle, nous avons mis au point notre carnet de progrès en conseil de cycle.
Je dois avouée que j’ai médité pleinement pendant les vacances pour une organisation moins chronophage et plus efficace.
Comme beaucoup je fluorescais de moins en moins au fur et à mesure que les enfants étaient superbement demandeurs et autonomes. Sans compter les enfants qui prenaient des ateliers sans une présentation préalable. Ils avaient bien observé les autres, n’osaient pas me demander (mieux vaut dire pardon que demander permission) ou une soif insatiable d’activités stimulantes…
Le bilan restait très bon : enfants autonomes, actifs et heureux de venir : n’est-ce pas tout le programme
En période 2 : mon objectif est de ne plus passer 1h30 à trier des photos et éditer mon cahier. Et plus jamais de remplissage de classeur et bilans en fin de période.
Donc, mon ordinateur est en hauteur dans un coin de la classe et je rempli mon cahier journal au fur et à mesure de la journée. Les enfants ont déjà pris l’habitude et je mets parfois un sablier de 10 min où je ne désire plus être sollicitée sauf cas urgent. Cela a été une grande opportunité pour créer une dynamique d’entraide car je leur rappelle à chaque fois que je mets le sablier qu’ils pourront demander de l’aide à Sarah (ATSEM) à Marinette (Stagiaire) ou aux autres enfants.
Nous avons mis le bémol sur les photos en ne prenant qu’une photo par atelier.
Nous notons parfois quelques observations sur une feuille journalière où il y a la liste des enfants. Nous ne notons que ce que les photos ne nous permettent pas d’observer. En ce moment cela devient plus des extrait de prises de paroles qui nous renseigne sur les progrès en langage (phrases, vocabulaire, pronom, articulation…). Je viens par ailleurs de commencer l’enregistrement des moments d’échanges lors des regroupements. Je verrai plus tard ce que je vais en faire.
Le midi, je trie et classe les photos (dossier classeur, dossier cahier journal, dossier clef USB).
Puis, j’imprime les photos des dossiers de 3 enfants. Sarah, découpe et colle les photos sur les feuilles, prépare les classeurs.
Le soir, je prends mes 3 classeurs et j’annote tranquillement les photos dans mon fauteuil. Je prends alors mes grilles d’observations par enfants et je traduis mes observations dans un langage plus professionnel en fonction des domaines de compétences. Je note d’une autre couleur ce qu’il serait justiciable de proposer à l’enfant.
Le lendemain, mon programme est fait puisque je vais m’évertue à proposer des ateliers qui puissent correspondent aux besoins de ces 3 enfants. Je commence par lire avec eux leur classeur et nous échangeons.
Je te joins une fiche vierge d’observation si cela te tente.
fiche de suivi des observations vierge.odt (609,7 Ko)
Pour ma part j’ai eu un coup de stress car je n’ai pas encore mis à jour mon classeur avec les présentations en bonne et due forme de tous mes ateliers et fiches de prep qui orne le tout. Mais voilà comment j’ai vaincue mon stress.
J’ai mon classeur qui présente les activités que Céline proposaient. J’ai imprimé toute les progressions que Marion a gentiment partagé et j’ai investi dans le méga gros livre pédagogie Montessori (2-6 ans), collection pas à pas. Je suis en pleine expérimentation des ateliers et donc en recherche.
Il y a 5 ans quand j’ai eu la visite de notre charmant inspecteur, c’était ma première année de maternelle. Il m’a dit que l’on ne pouvait pas réaliser de progression la première année car il fallait avoir suffisamment de recul.
Aujourd’hui c’est mon année 0 Je dois prendre du recul sur les activités les plus pertinentes.
Nous avons le courage d’expérimenter une pédagogie ambitieuse.
Ce qui est important, à mon avis, c’est de bien prendre le temps, à tête reposée de faire le point sur le développement de chacun.
Sur ce long discours, je retourne à mes classeurs.
Bonne inspection, je suis persuadée que ce que tu fais est formidable. Il suffit juste que tu le saches