Enseignante perdue : "Maîtresse quand est-ce qu'on va travailler ?"


#1

Bonjour à tous,

je suis enseignante d’une classe de Moyens-Grands.

Cette année, j’ai décidé de me lancer à fond dans l’aventure de l’autonomie et des lois naturelles de l’enfant.
Pleine d’entrain et de convictions en début d’année, je commence à éprouver quelques difficultés auxquelles je ne trouve pas encore de solution…:persevere:

Une élève de GS commence par me dire “Maîtresse, avec toi, on ne fait que jouer, ( et là, je jubile intérieurement, ça marche! ) … mais quand est-ce qu’on va travailler?”… Un peu triste, un peu déçue, elle me prie de lui donner du travail, du vrai, avec des fiches… Ce que je ne fais pas. Les fiches, c’était, et je le dis avec un peu de nostalgie, tellement rassurant pour l’enseignant. Le travail prévu à la semaine avec des ateliers dirigés par l’enseignant, c’était tellement moins angoissant, plus prévisible. Je suis convaincue, depuis que j’ai découvert Céline, que ce n’est pas la solution, mais on ne contrôle pas nos vieux démons…

Puis, le temps passant en classe, je découvre que certains élèves, surtout des MS, n’entrent toujours pas dans le travail autonome: plusieurs petits binômes ou trinômes ne veulent pas se séparer et font toutes les activités en commun ( donc, les activités telles que le coin cuisine, la lecture en bibliothèque, le dessin /collage). J’ai beau venir de temps à autre leur proposer des activités nouvelles, ils font gentiment ce que je leur propose puis retournent à leurs habitudes, et ce, tous les jours.

Certains autres passent toutes leurs journées à dessiner, coller, découper… Ils développent leur créativité, certes, vident le stock de feuilles :grin:, mais refusent toujours de faire autre chose.

Enfin, je suis embêtée vis à vis de l’espace: les activités se succèdent et les espaces de rangement commencent à manquer. Dois-je vider certaines activités ( telles que des activités pratiques vers lesquels les élèves ne vont plus)? Ou dois-je maintenir toutes les activités à disposition? Je commence à mettre des jeux sur les meubles car je n’ai plus de place dans les étagères, et le beau temps de l’espace épuré et rangé de manière logique et net est un peu révolu… :worried:

Voilà, je vous ai exposé un peu tous mes soucis, j’espère que vous pourrez m’éclairer un peu. :heart_eyes: :heart_eyes:


#2

Bonjour Valérie,
Je me retrouve tout à fait dans ta description. Je tâtonne, je réajuste, j’essaie… Je me suis lancée cette année pour une partie de la matinée. J’ai des PS-MS et il est vrai que la démarche semble plus naturelle pour les PS que pour les MS, qui ont été habitués à un travail plus dirigé l’année dernière. La plupart de mes PS trouve une activité ou observe d’autres enfants en activités, certains tournent encore un peu en rond parfois ou dérangent les autres, mais la plupart a trouvé ses marques. Pour les MS, ils cherchent, comme toi à jouer avec les copains, sans chercher à progresser vraiment. C’est pourquoi, j’ai essayé de limiter le matériel à une seule utilisation (une seule paire de ciseaux + une autre pour les gauchers ; 1 ou 2 mandalas, quelques feuilles à dessins…) Et depuis la rentrée de novembre, j’ai imposé 1 activé par élève. Certains de mes ateliers fonctionnent à deux (mémory, mise en paire à distance …), c’est donc pas évident … Je pense leur imposer de travailler seuls, encore 1 semaine ou 2, en espérant qu’ils trouvent une activité qui leur plaise assez pour travailler seuls. J’ai un MS, qui semblait beaucoup s’ennuyer depuis le début de l’année (il n’était pas très motivé pour venir à l’école), qui a pris hier une activité d’écriture sans que je lui propose … c’est un début et ça m’encourage !! Je me demande parfois si les activités que je leur propose sont assez “challengentes”. J’ai 2 MS qui ont un très bon niveau, que j’essaie de faire travailler ensemble sur des activités plus adaptées, mais dès que j’ai le dos tourné, ils retournent avec leurs copains. Je me dis parfois que cet ennui est nécéssaire pour qu’il s’intéresse vraiment à une activité. Bon, si je regarde le côté positif, l’ambiance de classe est assez bonne (quand ils ne sont pas trop fatigués et moi non plus !!!). Même si beaucoup “s’occupent”, ils arrivent à être dans un climat calme et serein, ils se respectent assez les uns les autres, s’entraident. Je me dis que c’est déjà ça, que cette façon de faire ne se met pas en place en 2 mois, mais j’espère être à un bilan plus positif au mois de février.
Aussi, j’ai une question, quand un enfant semble prêt pour un apprentissage, faut-il le faire travailler chaque jour, mais cela n’est possible que pour quelques enfants, au détriment des autres, car on ne peut pas passer 10 minutes par jour avec chaque enfant sur une durée totale de 2h par jour.
Bref, je ne suis pas sûre de t’avoir beaucoup aidée, d’avoir été très claire, mais tu n’es pas seule, on est sur le début du chemin … accrochons-nous à nos petites victoires du quotidien. Bon courage.


#3

Bonjour @Valerie1, as-tu commencé les activités de lecture avec tes GS ? Certains sont très demandeurs, et le fait de voir des enfants “travailler” la lecture, et rapidement arriver à lire, constitue un moteur pour le reste de la classe. Du coup même ceux qui ne font que “jouer” baignent quand même dans un environnement enrichissant et ils s’en imprègnent.

Si tu n’as pas commencé, tu peux demander aux enfants lesquels ont cette envie d’apprendre à lire, et accompagner ce petit groupe dans cette démarche, en leur expliquant bien les étapes et les paliers à franchir. Comme ça même si ils ne sont pas sur fiche, ils ont conscience d’être sur le chemin d’une conquête “sérieuse”.

Pour le manque de place, il est certain qu’en MS/GS, certaines activités ne sont rapidement plus du tout challengeantes, et du coup pourquoi pas récupérer de la place en enlevant certaines activités dont tu es sûre qu’elles ne sont plus profitables à aucun enfant. Une autre piste serait de réfléchir à la pertinence de conserver ou non le coin cuisine.

Ceci dit rassure-toi, ce que tu vis est tout à fait normal. Ni toi ni les enfants ne pouvez changer en quelques semaines vos références culturelles, vos habitudes, vos attentes. L’essentiel est de garder des objectifs en tête, tout en sachant que le temps et les tâtonnements seront vos alliés.
Bonne recherche :wink:


#4

Je connais aussi ce sentiment d’incertitude, et pour me rassurer, ce que j’ai trouvé de mieux c’est de me faire une liste de présentations pour chaque enfant par semaine, en essayant de faire avancer tout le monde un peu dans chaque domaine, (en ciblant 2 ou 3 domaines sur les 5) et chacun en particulier là où ça me semble le plus pertinent…
C’est sans doute le plus difficile dans cette démarche, car là est tout l’art de l’enseignant qui s’y engage, de savoir quoi présenter à qui et à quel moment… Il faut accepter de se tromper, ce n’est pas grave, et de revoir ses propositions au fur et à mesure…
Sinon c’est normal je pense que les enfants aient envie de jouer ou de travailler à 2 ou même à plusieurs, et j’ai cessé d’essayer d’imposer à tous de toujours tout faire individuellement… De toutes façons je n’y arrivais pas, j’aurais passé mon temps à intervenir pour ça… Alors je les laisse se mettre à deux ou plus, tant que ça ne fait pas trop de bruit, qu’ils ne se disputent pas le matériel et qu’ils ne le détournent pas trop non plus (un peu pourquoi pas, mais pas en mélangeant plusieurs plateaux par exemple, ni bien sûr de façon dangereuse ou trop bruyante). Il n’y a que pour le “nid” et le trampoline que la règle du “un seul à la fois” reste stricte.
Pour le coin cuisine, je l’ai expatrié dans la salle attenante car c’est toujours assez bruyant même s’ils aiment beaucoup et que les jeux libres qu’ils y créent correspondent sûrement à des besoins forts de leur âge (enfin surtout les PS). Ils peuvent y aller seulement à certains moments, et la classe reste un espace dédié aux activités moins bruyantes et un peu plus cadrées…
Pour cette impression de stagnation, quand on a l’impression que beaucoup d’enfants pourraient avancer mais continuent de faire un peu toujours les mêmes choses, je la connais bien aussi, et ça m’arrive quand je veux aller trop vite je crois, et que je n’ai pas pris le temps de bien penser à toutes les étapes : notamment en lecture, ils ne commenceront pas à composer des mots avec l’alphabet mobile tant qu’ils n’auront pas manipulé assez souvent les petits objets, les sons et les lettres rugueuses, et tant que je ne les aurai pas accompagnés chacun plusieurs fois ensuite à utiliser l’alphabet mobile avec des petits objets connus et choisis pour leur facilité orthographique…
Et enfin je pense que ce qui se fait en regroupement est essentiel pour soutenir voire créer des motivations pour certaines activités… et ce n’est pas forcément facile non plus de bien utiliser ces moments clés… En ce moment c’est là-dessus que je planche : j’avais prévu plein de choses à faire et à dire en regroupement pendant l’été, mais j’avais un peu oublié qu’avant la Toussaint on ne fait pas du tout la même chose qu’en juin ! Je le sais pourtant, mais à chaque fois je me fais avoir… (et j’ai cette classe depuis plus de 20 ans !)


#5

Bonjour,
Je reconnais ce sentiment , mais je dois dire que le bénéfice que je trouve à ce fonctionnement que je mets en oeuvre pour la quatrième année,(en améliorant chaque jour)me fait apprécier ce “flottement”.
Pour ma part, ce flottement, cette stagnation est un signal ; STOP.
Alors, j’arrête toutes les nouveautés, et je reprends avec chacun ce qui le valorise, je redonne envie en montrant(maline!), ce qu’on peut faire de mieux, je laisse respirer, refaire et refaire, se plaire dans le confort d’une activité maîtrisée, reprendre confiance, bref, je cesse l’hyper stimulation pour aider à la concentration.

Par ailleurs, malgré une classe de ps, j’ai fermé la cuisine.
J’ouvre des coins à thème ; cette année, il y a eu :le lit (faire le lit, mettre le pyjama, coucher la poupée), et maintenant, c’est le pique-nique (nappe, vaisselle, panier)

Le matériel pour chaque activité est limité à 2 utilisateurs.
Je propose plusieurs activités à traces (peinture, collage), mais comme il n’y a que 2 enfants à chaque fois, les autres doivent aller ailleurs, ou regarder .

Comme Isa1, je m’oblige à suivre mon plan de propositions, pour ne pas me faire happer par les “visibles”.

Une grosse aide pour moi, le regroupement
Chaque jour , en regroupement, je fais devant le groupe, en silence, une présentation complète de 2 activités (j’ai 2 regroupements par matinée) une activité déjà connue, déjà vue, que je veux booster ou recadrer et je dis " vous penserez à cette activité demain!?", et une activité à venir, et là, je dis "quand vous verrez cette boite (je n’ai pas de plateau, j’ai de boites en carton récupérées dans les rayons du supermarché), vous saurez quoi faire!"
Voilà.


#6

Merci pour ces précisions d’organisation. Je voulais savoir si tu faisais principalement des présentations en regroupement ou seulement pour relancer des activités? Merci.


#7

3 précisions : je ne fais ces “présentations” en grand groupe que depuis pctobre. En septembre, je montre et je nomme les outils, le matériel, les lieux (je suis une grande rabâcheuse. J’estime que quand les enfants savent presque tous ce que je suis en train d’expliquer, ils sont heureux et prêts à apprendre de nouvelles choses )

Je fais les présentations en regroupement et en individuel.
Ca me permet : de gagner du temps avec les enfants qui savent déjà observer en grand groupe, d’aller plus loin avec ceux qui tirent, et de mettre les activités en lumière, car les petits ont tendance à se comporter en “consommateur” de ce qu’ils voient en premier.
La période novembre-décembre est formidable pour les acquis de comportement dans ce genre de classe: je ralentis, je les laisse aimer les challenges, et bientôt, tous ces acquis donneront envie de faire des chouettes choses pour décorer pour Noël.
Et çà sera parti pour les apprentissages “scolaires”!


#8

Merci beaucoup pour vos réponses.
A la lumière de vos lectures, le retiens déjà que je devrais limiter davantage les outils à un ou deux enfants par activité ( j’ai tendance à multiplier quand je vois qu’une activité plaît). Je vais, de plus, libérer un peu d’espace en enlevant des activités qui ne “servent plus”.
Je vais me poser la question de l’utilité de la cuisine. Je vais peut-être ne laisser qu’un coin pour le soin des bébés, d’autant que je viens d’acquérir une bassine pour laver le linge et un super étendoir!
En ce qui concerne la lecture, pour te répondre @Leila, j’ai déjà entamé de multiples présentations avec certains élèves, très demandeurs, et déjà un peu déchiffreurs, notamment cette petite fille qui n’a pas l’impression de travailler…
Je vais continuer à montrer aux autres, en regroupement surtout, combien ça peut être bénéfique aux autres pour leur donner envie.
Je profite déjà du regroupement pour demander quotidiennement ce qu’ils ont préféré faire dans la journée. Les réponses me permettent de voir ce qui a plu à certains et permettent aussi de donner envie aux autres.
Je vais également faire davantage de présentations d’activités lors des regroupements, dont une activité que je veux booster et une autre que j’aimerais présenter, comme tu le conseilles @courageg .
Comme toi, @coccinelle, je suis sollicitée par certains élèves que je fais travailler quotidiennement, et j’ai un peu l’impression de laisser les autres. Je suis vite happée par les élèves qui avancent vite et sont demandeurs. Comment donner du temps à tous?
C’est en apparence plus gratifiant ( et plus facile) de faire avancer des élèves qui avancent vite plutôt que ceux qu’il faut aller chercher… Et pourtant, c’est ça notre travail! Et je suis convaincue que c’est grâce à ce que nous faisons tous que nous pourrons aider ces élèves à aller vers les apprentissages. Mais, il faut s’en donner les moyens et être patient…
Il faut aussi que je sois plus stricte dans ma démarche, comme tu le proposes @isa1, avec une liste de présentations pour chaque enfant par semaine.
Je vais y arriver, je vais y arriver.


#9

Je suis tout à fait d’accord. Nous devons rester maîtres de nos classes et si ça nous embête qu’un élève fasse une activité, c’est qu’elle n’a pas sa place dans notre classe.


#10

Si pour elle, travailler, c’est écrire, tu peux lui fournir un cahier ou du papier sur lequel recopier des mots qu’elle sait déchiffrer, des chiffres, des additions, des livres même… Elle en sera ravie et fera peut-être des émules pour ces activités silencieuses et très challenge antes elles aussi!


#11

C’est une très bonne idée ! Merci @loulotte


#12

Bonjour,

C’est normal de tâtonner au début et personnellement ça me stimule plus que le ronronnement !

Dans ma classe, mes élèves adorent faire la boîte à sons. Alors j’ai eu l’idée de faire une boîte à sons avec des gommettes. J’avais dans la classe une boîte de 2000 gommettes sur la ferme qui traînait et je lui ai trouvé une utilité !

L’enfant choisis ses gommettes, on fait comme pour la boîte à sons ( montre moi un objet/ animal où on entend…) puis je dessine sur une feuille la “maison” du son; on place toutes les gommettes dans les bonnes maisons et ensuite je le laisse coller ses gommettes au bon endroit. Cela me permet de m’occuper d’un autre enfant et ça laisse une trace écrite qu’il peut montrer à ses parents ou que l’on colle dans le cahier.
Pour ton élève qui voudrait une fiche, elle sera ravie ! cette activité plaît beaucoup et ils peuvent recommencer souvent car je ne demande pas forcément l’attaque du mot, je varie. Cela permet d’associer le son avec les lettres qu’ils tracent en parallèle.

Propose aussi à tes GS d’écrire dans un cahier, ça les calme et intéresse beaucoup les autres !

J’ai retiré également le coin cuisine la première année, trop bruyant ! Je leur propose en échange de verser de l’eau avec un pichet ou de couper les fruits avec un vrai couteau pour la collation.

Dans ma classe également ils peuvent travailler à deux maximum, j’ai laissé deux places pour la tables à dessins/ coloriage car cela les stimule de se montrer leur dessin, ils s’enrichissent mutuellement.
Je rejoint les autre en disant que le regroupement est un bon moment pour susciter l’envie, ça vaut le coup de le préparer. Souvent j’oublie et j’enchaine les comptines par habitude…


#13

Merci @manue2po !

Les quelques changements que j’ai opéré depuis lundi sont déjà appréciables! :blush:

J’ai enlevé beaucoup de pots de crayons et limité le coin dessin à deux tables.
J’ai enlevé les jeux de construction bruyants et qui attiraient trop d’élèves.
J’ai gardé ma cuisine qui se compose d’un meuble evier/plaques/four et d’un meuble de rangement mais j’en n’ai gardé qu’une assiette et un ensemble de couverts pour les utiliser pour les poupées situées juste à côté.
J’ai imprimé des affiches épurées pour la cuisine, l’ordinateur et le tableau effaçable sur lesquelles un nombre limité d’élèves peut venir poser son étiquette. Moins d’élèves, moins de bruit, moins de disputes!

En ce qui concerne mon élève désireuse de travailler :heart_eyes:, je me rends compte qu’elle semble surtout avoir besoin de ma présence pour sûrement valider, donner mon aval quant à ses activités. Je vais donc continuer à lui faire comprendre qu’elle travaille pour elle, que je suis là pour elle si elle a besoin d’aide, bien que je ne puisse m’occuper que d’elle ( je remarque qu’elle a été très demandeuse de présentations d’activités depuis le début de l’année ), et que je suis contente pour elle si elle est fière de son travail.


#14

Personnellement je ne vois pas l’intérêt de garder un coin cuisine et je sors assez rarement les jeux de construction bruyants… du coup ça fait de la place pour des coins plus intéressants !


#15

Je te rejoins @claudius , j’ai supprimé aussi le coin cuisine traditionnel, pour le remplacer par des activités précises. Cependant le coin cuisine était intéressant en ce qu’il permettait des jeux d’imitation.

J’ai donc mis en place une activité de théâtre afin que les enfants puissent s’exprimer par leur corps et leur voix. Si l’espace scénique et le temps du jeu sont bien délimités, il peut bien y avoir un coin dans la classe où les enfants jouent avec du matériel d’imitation et des déguisements. Pour le moment, j’anime cette activité, mais l’objectif est à terme que des enfants s’y investissent sans mon aide.


#16

@claudius , @Florian , je comprends ce que vous dites à propos du coin cuisine…

Je vais y réfléchir.

En ce qui concerne les jeux de construction, je pense que je vais ne garder que les Kaplas, agrémentés de fiches de construction modèle.


#17

Valérie,
Je te rejoins dans toutes tes remarques. Voici ce que j’ai mis en place pour ma deuxième année :

  • un cahier de dessins personnels de 10 pages renouvelable à chaque période s’il est plein et qui permet de limiter le gaspillage de feuilles et dans lequel j’incite à faire de très jolis dessins.
  • un tableau de présentations pour la semaine avec à gauche les prénoms des élèves, en haut les jours de la semaine. L’Atsem et moi écrivons les présentations faites pour chaque élève chaque jour en essayant de voir le plus d’enfants possible. Le jeudi, je pointe les élèves qui n’ont pas été vus et qui le seront en priorité le vendredi. Ca marche plutôt bien , mais je reste frustrée de ne pas pouvoir approfondir plusieurs jours de suite avec un enfant qui en aurait besoin mais au détriment des autres.
  • Pour un jeu de construction Klippo (je crois), j’ai instauré 3 règles : pas plus de 2 enfants à la fois (un collier pour chacun), 2 constructions maxi, obligation de suivre au moins un modèle.
    Le pire pour moi, ce sont 3 de mes 5 petits (j’ai des PS-MS-GS) qui détournent les activités, jouent à plusieurs et 2 d’entre eux qui n’en font qu’à leur tête et perturbent beaucoup la classe… Je suis preneuse d’idées pour les intéresser davantage.
    Bon courage à tous! On ne lâche rien!

#18

Merci @Natha51.
Ces idées sont judicieuses et je vais essayer de m’en approcher.

Pour ce qui est de tes perturbateurs, pourquoi ne leur dis tu pas directement qu’ils ne s’aident en jouant continuellement ensemble et qu’il serait préférable qu’ils se séparent le temps des activités ? Pour mes élèves perturbateurs, je cherche toujours à les “attirer” avec une activité nouvelle ou qu’ils savent bien faire et pour laquelle ils sont très bons. Ça touche leur fierté et les motive peut être plus à faire une activité utile plutôt que perturber les autres ( et ça les détourne du coup de leurs mauvaises idées). J’en rajoute même des fois en disant aux autres que cet élève a été très bon et qu’ils pourraient compter sur lui pour les aider si besoin!

On ne lâche rien, tu as raison :blush:


#19

j’aimerais bien que tu me parles un peu plus de ce coin théâtre. J’avais essayé l’an passé avec un castelet, et des marionnettes à main, mais ça n’a pas vraiment pris car je n’ai jamais été disponible réellemnt pour les aider. Mais cela mérite peut-être un nouveau post


#20

Effectivement, cela mérite la création un nouveau post, j’ai recherché et n’ai pas vu de sujet dédié au théâtre, je te réponds donc ici