J’avais déjà écrit le même sujet concernant les premiers mois. J’ai une classe de 6 petits et 21 moyens. L’ambiance de classe est sereine mais je suis en année 0 et je ne peux m’empêcher de m’inquiéter sur l’avancement des enfants. Par exemple ma collègue de moyenne section a des enfants qui écrivent leur prénom en capitale. Les miens n’écrivent pas pour l’instant. Je continue le panier des sons avec plein de nouveaux petits objets mais j’en suis encore au son d’attaque. Je fais les barres rouges et bleues. Certains dénombrent jusqu’à 10. J’ai associé l’écriture chiffrée. Les enfants découpent beaucoup font plein de jeux de construction, des puzzles… Je fais les fuseaux jusqu’à 6 et ça marche plutôt bien. Je ne parviens pas à faire les solides pour le moment. Les enfants réclament ma présence pour le panier des sons et pour les barres. Ils font beaucoup de jeux de construction en autonomie et de la peinture. Est-ce que j’oublie des choses essentielles ? Est-ce que j’avance trop lentement ? Merci de m’aiguiller !
Où en sont vos élèves au mois de janvier ?
Bonjour Corinne,
j’ai 14 MS et 12 PS, j’ai commencé à suivre “les lois naturelles de l’enfant” en mars 2016, ça fait donc presque 2 ans, dont une année complète l’an dernier… j’ai donc suivi mes anciens PS en MS.
Et je me pose moi aussi pas mal de questions sur l’avancement de mes élèves, surtout en langage-lecture… Comme toi j’ai la sensation de ne pas avancer assez vite pour certains enfants, et je les vois beaucoup reprendre les activités pratiques et sensorielles (en essayant souvent de détourner le matériel, ce qui me laisse penser que je ne les ai pas présentées suffisamment clairement), le dessin et les activités complémentaires, un peu les activités mathématiques aussi mais pas trop celles de "lecture"ou d’écriture…
Le manque d’expérience et d’aisance de ma part dans cette démarche et l’absence de GS sont les 2 grandes explications je pense à ce constat un peu frustrant… Je pense aussi que je n’utilise pas assez les moments de regroupement pour créer plus d’intérêt et d’envie pour les activités plus didactiques vers lesquelles j’aimerais qu’ils se tournent plus…
Mais ce qui fonctionne vraiment bien sans moi (une fois que je l’ai présenté à quelques enfants) et que je peux observer avec bonheur très souvent, ce sont les activités qui se jouent à deux, comme la boîte des couleurs ou le jeu de mémoire en numération, ou qui peuvent se faire à plusieurs comme le tableau de 100.
En maths j’ai un MS qui n’a toujours pas mémorisé la comptine numérique correctement jusqu’à 5, je ne sais plus trop comment faire avec lui, et j’en ai plusieurs qui commencent à lire les nombres à 4 chiffres, même s’ils n’ont pas tous mémorisé tous les noms des dizaines (on lit trois-dix pour 30, sept-dix pour 70 etc…), mais ils ont compris le système décimal, bien mémorisé les chiffres rugueux, la comptine numérique jusqu’à 29 au moins et dénombrent très bien… Entre cet enfant en retard en maths et les 6 qui en sont au système décimal, les 7 autres en sont à peaufiner leurs connaissances et leurs représentations des nombres de 0 à 10 ou à 20, ils ne vont pas tarder à s’intéresser aussi aux plus grands nombres… Donc en maths, à part pour celui qui ne mémorise toujours pas la suite des premiers nombres dans l’ordre, je suis assez confiante…
Mais en écriture ça ne vient pas… ils aiment tracer les lettres rugueuses sur la carte ou dans le sable, mais seulement avec moi… ils ne le refont pas sans moi, donc ils ne s’entraînent pas… Pour la phono c’est pareil cela ne peut se faire qu’avec moi et j’ai la sensation de ne pas en faire assez, alors que c’est le moment… Un de mes MS entend bien les sons dans les mots et a déjà mémorisé beaucoup de correspondances lettres-sons, il a compris le système du b-a ba et commence à déchiffrer, mais je pense qu’il y en a plusieurs qui pourraient en faire autant si j’arrivais à travailler plus souvent la boîte des objets et les correspondances lettres-sons… J’attends toujours de voir “l’explosion de l’écriture” dont parle Maria Montessori et que Céline a si bien décrite…
Bonjour,
Je suis en année 0 également et j’ai 18 PS et 7 MS dont une enfant avec PPS qui est essentiellement dans la manipulation.
MS:
En langage, une MS commence à lire des mots secrets, les autres en sont aux lettres rugueuses mais peinent à mémoriser leurs sons malgré les leçons en 3 temps avec toutes les recommandations de Céline. Comme toi, je suis inquiète sur le fait qu’ils n’écrivent pas. Il commencent à s’intéresser à l’ardoise avec les modèles de chiffres et lettres à repasser (non montessori).
En maths, 4 MS font les barres rouges et bleues jusqu’à 10 avec l’association des symboles et 2 d’entre eux s’exercent avec aisance aux fuseaux. 1 MS doit encore travailler essentiellement ses compétences exécutives.
Concernant les PS, ils pratiquent les activités sensorielles en priorité. Certains commencent à mémoriser les chiffres rugueux et commencent à s’intéresser aux lettres.
merci pour vos témoignages qui aident à se sentir moins seule!
Bonsoir
Très contente de ce sujet car je dois avouer que je stresse un peu 
!
J’ai une classe de GS-CP.
9 grande section : 2 enfants savent lire 
, 1 écrit les mots avec les lettres rugueuses, 2 connaissent presque toutes leurs lettres rugueuses, 3 connaissent entre 6 et 15 lettres rugueuses et mon dernier rien ne l’intéresse 
.
Ils gèrent très bien les solides géométriques, les nombres, ils ont tous fait les fuseaux et on a commencé pour la majorité le système décimal et les grands nombres…
Les CP : certains lisent des livres (Sam et Julie !) et j’ai préparé un rallye de lecture et d’écriture que j’ai trouvé sur internet, d’autres ne connaissent pas encore toutes leurs lettres rugueuses aie 
.
En math : on fait les grandes additions, la magie du nombre… j’ai l’impression que tout ceci est plus facile pour mes grande section, j’ai peur que mes CP ne sachent pas tous lire à la fin de l’année 
.
Voilà un peu mes inquiétudes, je me suis lancée en année 0 dès la rentrée et pour la première fois et je n’ai pas d’aide maternelle …
J’attends aussi vos retours… afin de me rassurer 
.
Je pense effectivement qu’il faut arriver à susciter de lintérêt pour certaines activités pendant les moments de regroupement.
Je vais noter les réussites sur un petit carnet de bord et je les évoquerai aussi pendant le regroupement pour engendrer de l’émulation.
Je pense que je manque un peu d’organisation.
L’absence de grands aussi se fait sentir. Tu as raison. Parfois, ils viennent me voir en classe et aiment aider les enfants. Ils viennent le matin parce que leur accueil se fait dans la cour. Merci pour cet échange !
Bonjour Céline !
Contente de voir que ce sujet te plaise.
Il est vrai que nous avons besoin de repères dans l’année pour savoir un peu où en sont nos élèves.
J’espère que tu pourras échanger avec des personnes qui ont ce cours double ou qui ont tout simplement plus d’expérience que nous dans cette nouvelle pédagogie.
Passe un bon week-end !
@corinne06110,
je te réponds ici parce que ça ne marche pas en faisant “répondre” sur les mails, et puis ça peut peut-être intéresser d’autres personnes 
Voici comment on joue à 2 avec la boîte des couleurs :
(la première fois le second joueur c’est l’adulte…)
On met d’abord la moitié des plaques de couleur à plat sur la table ou le tapis, laissant l’autre moitié dans la boîte.
L’enfant va poser la boîte quelque-part assez loin dans la classe et revient.
Tu lui demandes alors “Tu veux bien aller chercher l’autre rouge, s’il te plaît ?”
A toi de voir si tu montres le rouge qui est sur la table ou non, si l’enfant a déjà bien mémorisé les noms des couleurs ou si cette aide peut lui être utile.
L’enfant tout content se lève et va chercher l’autre rouge.
Il doit se souvenir de la couleur demandée tout le long du trajet jusqu’à la boîte.
Quand il revient, tu as mis le rouge debout sur le couvercle et on voit si la couleur amenée est la même. Si oui, on les met l’une à côté de l’autre debout sur le couvercle.
Si non, l’enfant repart chercher la bonne couleur.
Puis c’est l’enfant qui choisit une couleur sur la table et demande à l’adulte s’il veut bien aller la chercher. Et ainsi de suite chacun son tour…
Quand toutes les plaques sont alignées sur le couvercle, il n’y a plus qu’à poser la boîte vide par dessus, et à retourner le tout : c’est rangé !
Ce qui est trop mignon c’est de les entendre se dire “tu veux bien s’il te plait ?” avec le même ton et la même façon de sourire que moi…
J’ai une classe de TPS-PS-MS. J’ai de mon côté des résultats plutôt inversés par rapport à @isa1.
Pour les MS :
Leurs plus grandes réussites sont dans le domaine de l’écrit, mais ils pêchent en mathématiques : quasiment tous entendent les principaux sons et commencent à les associés aux graphèmes, le domaine du graphisme-écriture est une grande conquête qui les attire et les passionne. Par contre seuls 5 sur 17 connaissent les nombres 1 à 10.
Si je prends un peu de recul pour analyser leurs faiblesses et leurs réussites:
- Je pense tout d’abord que le matériel à disposition dans le classe joue grandement aux sensibilités des élèves. L’année passée j’ai fait des recherches sur l’entrée dans l’écrit, cet été sur l’acte d’écriture, du coup le matériel est, je pense, bien pensé et je le “maîtrise”. Pour les maths je patauge encore un peu, ils doivent le ressentir…
- Dans le domaine du graphisme : ils adorent les pochoirs (ce n’est pas du matériel Montessori, mais c’est beaucoup plus facile que les formes à dessin, en coloriant avec des contours en plastique ils ont facilement un beau rendu => fierté => envie de recommencer et ils se musclent les doigts, le “poignet”). En général pendant un à deux mois ils ne font que ça… Puis ils poinçonnent des p’tits trous, des p’tits trous et encore des p’tits trous… Ensuite les formes à dessin (ils aiment les assembler pour tracer des maisons, des châteaux…) Bref leurs parents ont l’impression qu’à l’école il ne font que dessiner vu la pile de feuilles qui revient chaque soir
- en parallèle : divers exercices pour l’écriture en capitale (là encore ce n’est pas “Montessori” mais ça fait parti de ma programmation avec mes collègues ). J’ai lancé un projet de correspondance en novembre avec une classe de PS, cela les a beaucoup motivés, et nombre d’entre eux ont fait de gros efforts pour écrire leurs cartes.
- Depuis décembre, 8 MS ont commencé l’écriture cursive. J’ai ajouté aux lettres rugueuses d’autres activités inspirées des travaux de Daniel Dumont. Pour le moment les élèves ont encore beaucoup besoin de moi (et tant mieux, au moins je vérifie le sens des tracés), mais les progrès se font avec enthousiasme et rapidité.
- Pour l’écoute des sons, encore une fois je sors du cadre des ateliers Montessori, car j’utilise, en plus de la boîte des petits objets, la méthode des Alphas. Certes, j’en connais les limites et les critiques, néanmoins les PS comme les MS les adorent et les réclament. Ils jouent et apprennent entre eux à grande vitesse. A mes yeux c’est ce qui est le plus précieux…
- Pour les mathématiques, je commence à tester d’autres activités car les barres rouges et bleues ne les passionnent pas, ni les jetons… Peux-être que je manque d’enthousiasme dans mes présentations, peux-être que je les présente trop tard, quand l’intérêt est dépassé… Dans tous les cas, je vais essayer de les intéresser autrement (projet pâtisserie, grâce au site : http://tuto-gateau.com ; à la création de livres à compter, à l’ajout de quelques autres jeux… )
Je tiens à préciser pour @corinne06110 et tous les lecteurs qui sont dans leur première année avec ce fonctionnement que je n’ai pas eu ces résultats tout de suite. Il faut du temps pour mettre en place cette pédagogie, autant pour nous enseignant que pour les élèves. Mes MS travaillaient déjà en autonomie une partie de la journée quand ils étaient en PS, ils n’ont pas eu besoin de temps d’adaptation. De plus ce n’est que petit à petit que l’on améliore les ateliers, leurs présentations, en prenant du recul chaque année sur les réussites et les échecs. Donc soyez confiants, garder espoir…
Merci @Sandrine, ton expérience m’intéresse !
Comment fais-tu passer les enfants des activités préparatoires à l’écriture comme le dessin ou le poinçonnage (qui sont aussi de francs succès dans ma classe avec les MS) à l’écriture cursive ? L’an dernier un de mes MS avait écrit son prénom en cursive, et ça avait motivé quelques autres à se lancer à leur tour… Mais c’était en toute fin d’année, et comme je n’ai pas pu garder les GS je n’ai pas pu accompagner ce mouvement naissant…
Et si je me sens confiante dans ma façon de proposer les activités mathématiques pour faire progresser chacun à son rythme, (même si un de mes MS est loin derrière les autres, mais il progresse quand même), en écriture et en codage j’ai l’impression de ne pas proposer assez, ou pas ce qu’il faut, pour susciter “l’explosion de l’écriture”…
Pour le matériel de maths qui est repris spontanément par les enfants dans ma classe, il y a l’arbre à compter (“branches” de 0 à 7 “cerises” à associer chacune avec le “panier” comportant le bon nombre de trous : beau matériel non Montessori mais utilisé comme si), les fuseaux (0 à 9), le tableau de 100 en bois avec modèle au début (en papier même plastifié il ne marche pas du tout), le “jeu de mémoire” qui se joue à 2 avec les chiffres de 0 à 9, un petit panier et une corbeille contenant 45 objets, ainsi que les activités avec les chaînettes de perles colorées de 1 à 9 (le plateau de change et le support à crochets)…
J’ai aussi 2 boîtes de jetons avec des chiffres, que je présente juste après les barres… La première avec des cartes de 1 à 5 dont une face représente le chiffre et l’autre le même nombre de biscuits, (les enfants qui ne sont pas sûrs de bien reconnaître un chiffre peuvent vérifier leur idée en retournant la carte et en comptant les biscuits dessinés), et 15 jetons. La seconde boîte comprend les chiffres 1 à 9 en plastique découpé et 45 jetons : je ne m’occupe pas de l’histoire pair/impair, je leur demande seulement d’aligner le bon nombre de jetons en face de chaque chiffre… au début je les invite à aligner les chiffres dans l’ordre, et cela dessine un escalier comme les barres, et puis si on le refait je les invite à aligner les chiffres comme ils viennent…
Cette activité n’est pas très souvent reprise en autonomie par les enfants, mais elle me permet de leur proposer encore une variante aux barres ou aux perles…
C’est vrai que les barres non plus ne sont pas trop reprises par les enfants en autonomie, sûrement parce que j’interdis qu’on les utilise comme des épées ou comme un jeu de construction, mais je les utilise beaucoup en présentations individuelles, et plusieurs fois par enfant…
Plus bien sûr les chiffres rugueux…
Quand c’est le moment, quand les nombres jusqu’à 10 sont bien acquis, le plateau de présentation des quantités et celui de présentation des symboles 1, 10, 100 et 1000 n’ont en général besoin que d’être présentés une fois chacun, en leçon en 3 temps, et puis c’est acquis… C’est pourquoi les enfants ne les reprennent pas. Mais la boîte des symboles de 1 à 1999 permet une activité de tri qui leur plait, ainsi qu’un jeu de lecture de nombres à 4 chiffres qui commence à amuser les plus avancés de mes MS…
Dans la semaine qui vient je pense montrer à plusieurs MS comment associer des nombres à 4 chiffres avec les quantités de perles en utilisant le plateau des quantités de 1 à 1999 (9 unités, 9 dizaines, 9 centaines et un cube de mille)
Il ne me restera plus avec ceux qui en seront là, qu’à peaufiner le vocabulaire des dizaines, et à commencer quelques calculs ou opérations…
Merci @isa1 pour cette liste des activités de mathématiques.
Je pense en effet qu’il me manque beaucoup de matériel, j’en ai construit moi-même mais le rendu n’est pas suffisant pour intéresser les élèves. Je vais devoir investir…
Qu’appelles-tu le jeu de mémoire? L’élève retire un chiffre parmi les 9 et il faut le deviner?
Que fais-tu avec le petit panier et la corbeille contenant 45 objets?
Quelles activités proposes-tu avec les perles colorées mis-à-part les accrocher sur les supports ?
Pour l’écrit, je n’ai jamais connu “l’explosion de l’écriture” comme le décrit Maria Montessori. D’une part parce que je ne garde pas mes élèves en GS. D’autre part parce que je respecte la programmation de l’école (ma collègue de GS fait un super travail de manière traditionnelle) donc je ne fais pas entrer mes élèves dans la lecture à proprement parlé.
Par contre ils recopient des mots pour le plaisir d’apprendre à écrire.
La transition entre le dessin et l’écriture cursive, passe dans ma classe par l’écriture en capitale (pour respecter la programmation de l’école). Voilà en pièce-jointe les différentes activités que je propose dans le domaine “graphisme-écriture” : activités en graphisme - écriture.odt (38,9 Ko)
J’espère que certaines activités pourront te donner des idées.
Merci @Sandrine pour le lien vers tes activités en graphisme-écriture…
J’ai utilisé les cahiers DD pas mal d’années, et j’en ai gardé aussi quelques lignes directrices… en te lisant je me dis que je devrais sûrement proposer plus tôt aux enfants de tracer des lettres et des mots sur ardoise ou sur papier… il se peut que je reste trop longtemps sur les lettres rugueuses et le sable, attendant qu’ils utilisent d’abord l’alphabet mobile avant de leur proposer d’écrire “pour de vrai”… ce qui est peut-être idiot…
Je vais essayer ça !
Le jeu de mémoire (à présenter juste avant ou juste après les fuseaux)
La corbeille comporte 45 objets parce que 45 = 1+2+3+4+5+6+7+8+9. J’ai mis des petits carrés en bois coloré trouvés dans la classe.
Le petit panier contient les chiffres 0 à 9 écrits chacun sur un support.
Au début du jeu, on pose la corbeille assez loin dans la classe et on met les chiffres à l’envers sur la table ou le tapis.
Chacun leur tour, les joueurs retournent un chiffre au hasard et doivent aller chercher dans la corbeille., avec le petit panier, le nombre d’objets indiqué (le chiffre tiré reste à l’endroit sur la table)
Les enfants doivent se rappeler tout le long du trajet et le temps du comptage aussi, quel nombre ils ont tiré, Cette consigne est explicite, on dit aux enfants que le challenge est bien là, dans la mémorisation jusqu’à la corbeille du nombre lu.
Quand ils reviennent ils redisent combien de carrés ils ont voulu mettre dans le panier, vérifient que cela correspond au chiffre sur la table, posent les carrés autour du nombre tiré et les recomptent avec l’autre joueur qui vérifie aussi.
S’il y a une erreur ils peuvent chercher comment la corriger (aller chercher ou remettre juste ce qui manque ou ce qui est en trop, ou tout reprendre et recommencer…)
Quand tous les numéros ont été tirés, s’il n’y a pas eu d’erreur la corbeille est vide.
Le moment où on tire le 0 est très intéressant… Certains enfants partent avec le panier et reviennent quand même avec quelque-chose la première fois… C’est un peu bizarre de revenir avec un panier vide, mais c’est drôle ! Par la suite, ceux qui ont déjà joué plus d’une fois ne se déplacent plus, et tirent tout de suite un autre numéro…
On peut aussi y jouer avec seulement les chiffres que l’enfant reconnait déjà s’il a envie d’y jouer mais qu’il n’en reconnait encore que quelques-uns… ou bien il faut que l’un au moins des 2 joueurs sache lire les nombres de 0 à 9 et renseigne celui qui ne sait pas encore pour qu’il puisse aller chercher ce qu’il faut… Cela peut aider à mémoriser…
Le plateau de change avec les perles (à présenter dès que l’enfant compte jusqu’à 9 avec ou sans les barres rouges et bleues) :
Un jeu de chaînettes de perles colorées de 1 à 9
Un support avec l’emplacement pour chaque chaînette (en forme de triangle)
45 perles libres dans une boîte avec couvercle
Il s’agit de choisir une chaînette de couleur, de l’ôter de son emplacement, et de mettre à la place le même nombre de perles libres… L’enfant peut échanger toutes les chaînettes dans l’ordre qu’il veut, ou en faire seulement une partie avant de ranger (c’est assez long de tout faire, et les perles libres ont une fâcheuse tendance à se sauver)
C’est un matériel attractif que les enfants ont envie de découvrir et qu’ils reprennent de temps en temps…
Le support à crochets avec les mêmes chaînettes de perles colorées comporte aussi une bande numérique de 1 à 9, amovible, et les chiffres 1 à 9 sur des carrés de bois.
Le premier jeu consiste à accrocher les chaînettes dans l’ordre de la frise qui se trouve sous les crochets, puis à retrouver le chiffre correspondant et à le placer au-dessus dans une rainure prévue à cet effet, la frise servant de modèle. Le résultat visuel est la série croissante des perles “en escalier” de gauche à droite. Cela entraine encore les enfants à dénombrer et les aide aussi à mémoriser les chiffres.
Le deuxième jeu, pour les enfants qui savent déjà bien lire les chiffres, consiste, après avoir occulté la frise, à tirer un chiffre au hasard, à le poser dans la rainure, et à accrocher la chaînette correspondante en dessous. Le résultat visuel est aléatoire.
Ce matériel attire beaucoup les enfants à qui je ne l’ai pas encore présenté (grrr)… Mais ensuite, ceux qui en ont besoin le refont aussi, en jeu 1 plus souvent qu’en jeu 2.
Merci @isa1 pour toutes ses précisions.
Je ne pense pas que tu ais tord d’attendre qu’ils utilisent l’alphabet mobile pour commencer à écrire car c’est aussi comme cela que je l’avais compris en lisant la pédagogie scientifique de Maria Montessori. Je fais autrement pour m’adapter à mon école, je ne peux pas attendre qu’ils aient 5 ans et qu’ils se lancent naturellement dans l’écriture (car ma collègue a besoin qu’ils sachent tous écrire avant qu’ils arrivent dans sa classe en GS). J’ai donc mis en place des stratégies détournées : ils recopient des mots (leur prénom, prénom des camarades, de leurs frères et soeurs, mots des fiches de nomenclatures…) avant de pouvoir les composer eux-même. Dès que l’enfant est capable d’entendre les sons et quand le mot souhaité s’y prête (par exemple : papi, mamie), on commence par recomposer le mot avec les lettres mobiles ensemble puis il le recopie.
Merci pour ces descriptifs. J’ai aussi ajouté des jeux de ma conception dont un que j’ai trouvé sur le site primath. Il s’agit d’une boîte en bois avec un couvercle coulissant que j’ai scié pour n’avoir qu’une moitié de couvercle. J’ai séparé la boîte en 2 avec un tasseau. D’un côté, il y a des pions. De l’autre, il y a une carte de la taille de la demie-boîte avec un nombre de gommettes. Le jeu est de compter les gommettes puis de faire coulisser le couvercle (on ne voit alors plus les gommettes), prendre le nombre de pions, faire à nouveau coulisser le couvercle (on ne peut plus prendre de pions) et vérifier si on s’est trompé en posant les pions sur les gommettes. Il y a plusieurs cartes avec un code couleur : vert = 1, 2, 3, orange = de 1 à 6, bleu = de 7 à 16, rouge = de 17 à 26. Il pourrait y en avoir plein d’autres mais s’ils peuvent faire les rouges, je considère qu’ils ont compris Les cartes sont réversibles. Les enfants l’adorent.
Bonsoir
Merci pour cette très bonne idée!
Cependant, n 'étant pas bricoleuse, pourrais- tu mettre une photo de cette boîte?
Merci!
Bonjour,
Voici la photo. C’est une boîte de récupération. il y avait des vieux cubes dedans. Je l’ai achetée au vide-grenier.
Les cartes sont plastifiées. Bon bricolage
Je me permets de poster ici pour mon fils en MS qui est dans une classe traditionnelle même si il fait tout de même qq ateliers autonomes (moi je suis enseignante en élémentaire):
en numération il a du mal à passer le cap de 4 (il y arrive mais souvent se trompe ou prend carrément n’importe quelle quantité, il faut lui redire de compter pour qu’il y arrive, je parle d’une quantité jusqu’à 6):
je n’ai pas eu ce “pb” avec mes 3 premiers enfants qui sont rentrés normalement dans la numération, du coup je voulais savoir que vous en pensiez sachant qu’il vient d’avoir 4 ans (il est de décembre)
- quelles activités vous auriez à me proposer pour lui? (c’est aussi une demande de sa maîtresse de mettre un peu l’accent dessus à la maison)
Bonjour @ElemCE1,
dans l’apprentissage de la comptine numérique, le 4 est une étape… Je ne sais pas pourquoi, mais beaucoup d’enfants “oublient” systématiquement le 4 au début de leur mémorisation des noms des premiers nombres… Quand 1, 2 et 3 sont bien installés, ensuite les nombres suivants se présentent parfois dans le désordre… Quand j’observe ça, je tente d’aider ces enfants en leur demandant quel âge ils ont : 4 ans ! Et avoir 4 ans, c’est quand même super, ça ne s’oublie pas ! ça les fait toujours sourire, c’est déjà ça… Présenter les chiffres rugueux aussi, ça aide certains enfants, qui vont lire les nombres avant d’avoir mémorisé leur emplacement dans la comptine… C’est un peu surprenant, le plus souvent c’est l’inverse, mais ça n’est pas inquiétant…
Si ton petit garçon connait bien la comptine dans l’ordre, mais qu’il se trompe seulement au moment de dénombrer une série d’objets, ou d’en constituer une, c’est peut-être qu’il n’arrive pas encore bien à synchroniser son geste avec son comptage… C’est tout à fait normal, c’est vraiment une difficulté supplémentaire, c’est l’étape suivante, et ça s’apprend en y portant attention…
Quand les enfants ont du mal à effectuer cette synchronisation je leur explique que leur bouche va plus vite que leur doigt ou leur main, ou l’inverse, et je leur propose tantôt de compter eux-mêmes à voix haute mais en suivant mon doigt, tantôt de pointer seulement tandis que c’est moi qui compte à voix haute… Cela leur est plus facile et les entraîne efficacement avant d’y arriver seuls… Il y a aussi des graduations possibles dans la complexité des pointages : on joue sur le nombre d’objets à dénombrer, sur le fait qu’ils soient ou non déplaçables, alignés ou positionnés de façon organisée ou non…
Quand un enfant prend beaucoup d’objets sans les compter, si on lui en a demandé par exemple 4 ou 6, c’est soit que pour lui, au-delà de 3 c’est “beaucoup” ou “plein”, et il faut continuer de jouer avec lui sur les quantités, l’aider à comparer des collections de tailles proches mais différentes (classer les barres rouges, les barres rouges et bleues, les barrettes de perles colorées, des objets variés du plus petit au plus grand, faire des jeux de correspondances terme à terme comme le jeu de l’arbre à compter ou celui de la boîte à cubes de nioche…), soit c’est qu’il ne se rappelle plus du nombre demandé…
Alors le “jeu de mémoire” que j’ai décrit plus haut peut l’amuser et l’entraîner… S’il ne sait pas encore lire les chiffres, tu les lis pour lui, ou bien tu lui montres un nombre de doigts pour l’envoyer chercher à l’autre bout de la pièce un nombre donné d’objets à rapporter près de toi…
Dès que l’enfant montre des signes de lassitude on passe à autre chose bien sûr… C’est parfois en cessant d’en parler, en faisant tout autre chose qui n’a rien à voir, que certains apprentissages se fixent…
Et ça finit TOUJOURS par arriver…
Bon week-end !
Merci bcp @isa1!
La comptine numérique jusqu’à 10 est moyennement acquise pour mon fils:
ce matin je lui ai demandé de compter jusqu’à 10, il m’a dit “1, 2, 3… je ne sais plus!” et par contre ensuite je lui ai dit qu’on allait compter ensemble en lui montrant mes doigts et là il a su compter jusqu’à 10!
Je me demande si c’est un manque de confiance en lui, un désintérêt ou autre chose?!
Son attitude m’interroge! (il fait pareil à l’école, c’est la maîtresse qui m’a alertée en premier et à la maison effectivement il fait pareil)
Bonjour ,Une idée : il se peut que cet enfant n 'ait pas acquis la notion de nombre et reste "bloqué " sur le “nom” donné a chaque doigt ,car c 'est bien à cela que ça ressemble quand on compte sur ses doigts. Dans ce cas, il peut être utile de compter des objets IDENTIQUES,en séries différentes,encore et encore, en précisant que la comptine est toujours la même ,qu’elle que soit la forme,la couleur ou la place quand on dénombre, (ce qui est différent de la numérotation, numérotation qui 'on induit parfois en comptant sur ses doigts. ) . ton enfant est peut être perdu en se demandant comment on peut se savoir le numéro de chaque chose et comment on peut s 'en souvenir! C 'est une attitude que j 'ai souvent observée,les enfants étant paralysés devant l 'ampleur qui 'ils attribuent a la tâche.