C’est ta deuxième année en maternelle c’est ça ?
J'ai perdu la main sur ma classe
Moi, je passais mon temps à fabriquer du matériel, tous les soirs, jusqu’à point d’heure. Je crois que j’avais un peu trop la tête dans le guidon et trop de fatigue.
Je vais voir, je vais réfléchir.
Je pense qu’on n’a peut-être pas assez d’expérience. Repose-toi, et surtout ne prends pas ça pour un échec, au moins tu as essayé, et si ça ne marche pas maintenant, ça pourra marcher plus tard, et c’est aussi peut-être autre chose qui te correspond mieux. Il n’y a pas de culpabilité à avoir.
En tout cas, je suis contente de voir que tu es bien repartie. Je n’ai pas encore pu lire toute la discussion mais Freinet a l’air de te convenir.
Bonne soirée et bon courage.
Je n’ai fait qu’une journée, il va surtout falloir que je reprenne la classe en main et que je lance les élèves sur des projets qui les intéressent.
C’est dur quand on est nouvelle dans une école, nouvelle dans le métier, jeune, qu’on n’a pas d’enfants… On est toutes et tous passés par là. Je ne vais peut-être pas trop vous réconforter mais les critiques des parents et des collègues qui ne supportent pas la différence, ça continue… même quand on n’est plus si jeune que çà. Sauf qu’au bout d’un moment, on est suffisamment sûre de soi pour laisser parler avec le sourire et faire comme on veut.
Allez-y doucement, discrètement, faites quelques fiches, quelques évals communes pour garder tout le monde à distance et surtout préservez-vous! Et plus tard, quand vous serez-prêtes, le matériel acheté ou fabriqué, la classe aménagée… vous pourrez y aller plus fort, monter, parler…
Bon courage!
Bonsoir @matluz, @AureliaB, @Guilouvole,
J’ai envie de vous serrer très fort dans mes bras !
J’entends votre épuisement, votre découragement, d’autant plus que vous semblez avoir tout donné ces derniers mois. C’est dur quand ça ne marche pas aussi bien qu’on le souhaiterait.
Vous êtes loin d’être seules, début décembre, c’est la période typique d’arrêt pour épuisement chez les instits (j’ai connu…).
Si vous êtes en arrêt, vous allez simplement partir en vacances un peu avant les autres, ne culpabilisez pas, vous en avez besoin.
Si je peux me permettre 2/3 petits conseils pour la suite (je n’ai fait que du cycle 3, mais peut-être que quelques uns vous seront utiles):
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Vous reposer et vous promettre de continuer à le faire tout au long de l’année. Daniel Pennac disait : “Le bon prof ? C’est celui qui se couche tôt.” J’adore! Cela ne sert à rien de se coucher à point d’heure si on est épuisé en arrivant à l’école le lendemain.
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Quand j’ai commencé en pédagogie Freinet, un vieux routard m’a dit: “d’abord tu cadres bien le fonctionnement de la classe: comment on entre, on s’installe, on travaille, on se parle, on range, etc… Quitte à ne pas avoir d’objectifs d’apprentissage ambitieux les 2/3 premières semaines. Ensuite, tu permets l’autonomie peu à peu. Certains groupes seront très vite prêts à travailler en autonomie, pour d’autres il faudra plus de temps. Ouvre les vannes petit à petit et ajuste.”
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Concrètement, ça veut dire garder des temps classiques (ateliers dirigés) et proposer une seule plage en autonomie, puis augmenter peu à peu cette plage.
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En primaire, pour l’instant, je ne vois pas comment on peut se passer du plan de travail. J’y réfléchis beaucoup, mais c’est la seule solution que j’imagine (encore une fois, pour l’instant) pour m’assurer que je reste dans les clous des programmes, pour rassurer les parents et les enfants qui ont besoin d’un cadre, me rassurer moi… En gros, un menu minimum obligatoire. Une fois que c’est fait, les enfants peuvent passer tout leur temps au coin bibliothèque ou à faire des tangrams, grand bien leur fasse, moi j’ai l’esprit tranquille !
J’espère que cela vous aidera un peu, mais pour l’instant, chocolat chaud, coocooning, dodo tôt…
On est avec vous !
Anne
@Matluz @AureliaB @Guilouvole,
En plus des merveilleux conseils qui précèdent, se donner la permission plusieurs fois par jour “de ne pas être parfaite”…
Je suis de tout coeur avec vous .
Bonsoir à tout le monde
Je voulais simplement envoyer mes encouragements les plus sincères, cette période est toujours difficile quel que soit le niveau de classe et le fonctionnement. Effectivement pour le cp je ne suis pas sure que les méthodes de Celine Alvarez soient aussi facilement transposables… Mais nous venons de démarrer les filles, tout cela est normal, surtout si vous êtes débutantes, ( je parle pour mes collègues de maternelle), moi j’ai une classe depuis dix ans, je travaille en espace aménagés depuis deux ans, et en autonomie totale avec ateliers type montessori depuis cette année, et je tâtonne aussi, certains jours’je rentre chez moi en me disant que les’ eleves n’ont rien appris de la journée et je suis triste. Certains jours je m’énerve contre’les élèves et la encore je suis triste, car je me rends bien compte que la seule personne contre qui je suis énervée c’est moi même, mais globalement j’ai du recul , je ne me prends pas la tête, de moins en moins même, mon atsem, qui est top, me rassure beaucoup en me disant que mes élèves sont de plus en plus degourdis, ils ont de plus en plus confiance en eux, ca se ressent, elle aide de temps en temps dans l’autre classe de ms et me dit qu’ils osent peut être plus calmes, mais aussi beaucoup plus bébés…
Dans ma classe, plusieurs élèves ne savent pas ou ne veulent pas ranger, il y en a qui courent partout, ils me sollicitent sans cesse en parlant fort, les jeux sont souvent mélangés, impossible de m’y retrouver dans’les triangles constructeurs qui sont tous mélangés, je ne parle même pas des boites de couleurs. J’ai vingt sept élèves , mon atsem est souvent absente et je fais comme je peux. Mais je tiens bon, tout en essayant de lâcher prise au max… les deux sont difficiles à cumuler
Si vous veniez dans ma classe vous penseriez peut être que c’est un capharnaüm pas possible, moi j’observe mes élèves, et je me rends compte que petit à petit ils sont de plus en plus zélés, que la boite des petits objets c’est un outil tout simplement miraculeux, les grabouillages au tableau laissent la place à des lettres, voire à des mots, aujourd’hui l’un d’eux a écrit fok et m’a dit j’ai écrit phoque… ils sont bruyants mais souriants, ils ont envie d’être la, ils sont actifs, j’ai encore beaucoup de’chemin à parcourir, et si je démarrais je pense que je ne rendrais pas compte à quel point cette démarche les fait avancer et grandir, vraiment, et je serais dépitée et voir des bouchons de feutre dans’le coin maths et le coin des activités pratiques inondé… et je me dirais que je fais n’importe quoi . Dix ans plus tard,
… mauvaise manip…
Dix ans’plus tard je me dis que ce n’est pas grave, ils sont petits, on leur en demande beaucoup, ils sont livrés à eux même et eux aussi doivent se trouver … ça va venir, je le sens, j’en suis sure, et j’en suis sure pour vous aussi!
Juste un détail qui a fait la différence: j’ai des ms et j’ai viré de la classe toutes les activités complementaires, legos, pâte à modeler, car effectivement les élèves qui ne comprenaient pas réellement le nouveau système y passaient tout leur temps, pour se rassurer et faire quelque chose de familier. J’ai tout enlevé, et ils ont dû embrasser le nouveau fonctionnement… perdus, désoeuvres, penibles, puis occupés, intrigués, et de plus en plus motivés. Je laisse juste les kaplas de temps en temps, et encore de’ moins en moins
La rentrée de janvier sera un nouveau départ, en attendant reposez vous, profitez de vos proches et des fêtes de fin d’année, vous allez y arriver. Bonne nuit à toutes😉
Hier après midi je suis rentrée chez moi et ce matin je vais voir le médecin. J’espère être arrêtée jusqu’au vacances histoire de me reconstruire vraiment. J’ai le soutien de ma collègue et directrice. Je vais rencontrer l’inspectrice puisqu’il y a eu ces deux appels de parents et elle veut me rencontrer. Je ne la connais pas mais ceux qui l’ont vue la décrive comme étant à l’écoute. Mon mari me rassure beaucoup et mes trois enfants qui ont bien senti que je n’étais pas dans mes baskets m’ont apporté tout l’amour en me faisant plein de câlins ! J’ai donc une chouette famille ou je travaille depuis toujours à apporter plein de bienveillance. Le fait d’avoir tout donné à l’école ces derniers mois (oups dernières années) me renvoi une image de mère irritable qui a perdu son sens de l’humour et sa douce petite folie (je suis avant tout quelqu’un qui adore rire, danser, chanter, faire le clown, dessiner, créer, imaginer) et me rendre compte que j’étouffe tout cela, ça aussi, ça fait du mal !
Je vais donc œuvrer pour la reconstruction, d’abord pour finir l’année avec cette classe ou sans (j’envisage presque de demander à être remplaçante) mais le mieux pour moi serait de le faire avec cette classe en retravaillant de manière plus classique mais ouverte avec des ateliers autonomes. J’ai pris note de toutes vos marques d’attentions, vous qui ne me connaissez pas, vous me témoignez de la reconnaissance cela compte beaucoup à mes yeux, je vais essayer de travailler sur ma confiance en moi et mes capacités réelles d’enseignante. J’ignore qui ou quoi m’a mis dans le crâne que douter et s’interroger était une marque de faiblesse mais il faut que j’arrive à croire qu’en réalité c’est une force pour évoluer et avancer.
J’envoie aussi de l’espoir à celles ou ceux qui veulent se lancer, il faut effectivement se faire confiance et venir ici pour se parler cela aide énormément. Il ne faut pas rester tout seul.
Je sais que suis dans un processus de renouveau, j’essaie, j’échoue, j’analyse, je corrige, je recommence… Je ne suis enseignante que depuis 14 ans finalement !!!
Je voudrai savoir aussi qui se trouve dans le Sarthe dans ce réseau ??? MERCI
As-tu pensé à regarder sur la carte du site ? C’est comme ça que nous avons mis en place notre groupe local dans le sud du Tarn… le forum aide beaucoup, mais c’est vrai que se rencontrer, visiter des classes, ça aide énormément aussi.
As-tu vu ce message ? Peut-être ne s’agit-il que d’enseignants d’élémentaire, mais je te laisse voir avec elles…
Merci @Kej , je suis arrêtée moi aussi, j’y suis allée ce matin et ça ne s’est pas très bien passé, donc je me suis dit STOP. C’est mieux pour moi, et pour les élèves. Quand j’analyse, je comprend que le problème vient du fait justement que je n’ai pas assez bien cadré le fonctionnement : comment on entre, on s’installe etc… J’ai voulu tout faire en même temps, et ce n’est humainement pas possible. Pourtant Céline avait bien dit d’y aller petit à petit… Mais là j’ai l’impression de me retrouver coincée… les élèves ne m’écoutent pas… Je leur dis de ranger, et ils ne rangent pas. L’ambiance est électrique. Comment revenir en arrière ? J’ai l’impression que c’est trop tard, qu’une fois que les mauvaises habitudes sont prises c’est fini…
J’ai quand même fait le plan de travail ce matin pour les grands et ça a plutôt bien marché. Il y en a juste un qui était très dérouté et qui ne voulait rien choisir parmi les 4 activités…
J’ai appelé les syndicats, et j’ai échangé avec une enseignante de maternelle qui m’a dit que c’était très bien de faire des ateliers autonomes, que c’était préconisé par les programmes, mais que lancer tout le monde en même temps c’était dur. Elle m’a proposé de faire des ateliers classiques avec les 3/4 de la classe, et des ateliers autonomes avec seulement un groupe de 6 élèves.
oui, ça peut être une solution, certains commencent comme ça. Pour moi, l’inconvénient principal c’est que du coup, tu es prise par les ateliers classiques et que tu ne peux pas gérer les ateliers autonomes et leur faire prendre de bonnes habitudes de rangement par exemple. L’avantage c’est que c’est rassurant d’avoir des ateliers classiques en terme d’apport aux élèves…
Une autre solution c’est de commencer par des ateliers classiques pour tous, puis de basculer sur des ateliers autonomes quand les ateliers classiques sont terminés. J’ai fonctionné comme ça toute l’année dernière. ça permet de garder un oeil sur les ateliers autonomes et une exigence sur le comportement dans ces moments là. Ensuite, quand les enfants ont compris le principe, ont pris des habitudes, tu peux ajouter des plages horaires d’autonomie et réduire le temps passé en ateliers classiques…avec des ajustements réguliers en fonction de toi, et des réactions et comportements de tes élèves.
Un autre point qui aide bien pour la gestion de la classe c’est de travailler ton plan de classe pour que les élèves puissent être répartis un maximum dans la classe, idéalement sur des tables individuelles…
Cet après midi encore, j’ai cafouillé en proposant un atelier peinture libre service à 4 places…qui me prenait une table…et donc, il ne me restait ensuite pour les autres activités que 1 table de 8 et 2 petites table de 2…et les tapis. Du coup, ils se sont entassés à la table de 8 pour les activités qui se font uniquement sur table et ça a créé un pôle de bavardage… la classe est devenue bruyante…
La prochaine fois, je reste sur un atelier peinture individuel…pour que les enfants aient la place de s’installer un peu partout…
Bonsoir à toutes et tous,
Je viens de lire la quasi totalité des messages de cette discussion et elle me parle beaucoup.
Pour ma part, j’ai 25 ans, je suis PET2 cette année (donc potentiellement inspectable), je n’ai pas d’enfants. J’ai eu des CM1 ma première année, j’ai fait des compléments de quart-temps en PS l’année dernière, et me voilà cette année en CP-CE1.
Je SAIS depuis toujours que je suis faite pour ce métier, dès le début de mes études pour passer le concours je songeais à monter une école alternative, ou à essayer par tous les moyens de trouver une façon d’enseigner qui corresponde à plus (sinon tous) d’enfants. J’ai découvert les travaux de Céline dès ma première année et ça a été une révélation pour moi. Je viens de lire son livre il y a à peine une semaine et deuxième révélation. Absolument tout ce que je ressentais profondément, et que j’essayais désespérément d’exprimer lors de mes nombreuses conversations sur l’éducation y était.
Seulement, je viens de passer deux semaines en arrêt (moi qui ne suis pourtant jamais malade et qui avais tendance à refuser d’entendre parler de dépression ou même de médecin) et de passer ma pause méridienne d’hier à pleurer devant mes collègues.
Je me retrouve donc dans vos mots (et maux) car je souffre aussi cette année. Je souffre d’avoir débuté sur un double niveau en ayant le sentiment de ne rien connaître sur la gestion du double niveau, tout autant que sur le contenu des apprentissages de ces deux niveaux ; mais je souffre également de ne pas arriver à mettre en oeuvre mes convictions par manque de modèles, de formation, d’observation de telles pratiques.
J’en ai beaucoup parlé à mes collègues et ma directrice qui sont super et très soutenants! Les maîtresses de maternelle se lancent toutes dans le modèle proposé par Céline, à tâtons. Quant à la directrice elle m’a carrément proposé de m’accompagner en classe si j’en avais besoin pour lancer mon fonctionnement en autonomie.
Ce qui s’est passé pour moi est que j’ai essayé de partir sur un fonctionnement très classique (je voulais assurer pour l’inspection, être ultra rigoureuse dans tout l’administratif, etc), mais que j’ai déchanté dès les premiers jours. Je n’ai pas réussi à imposer une discipline qui me semble aberrante et n’est pas du tout dans ma nature, je suis allée beaucoup trop vite dans le lancement du fonctionnement pour des élèves de CP, et j’en ai perdu énormément dès la première semaine. Par ailleurs, j’ai voulu très vite aller vers des ateliers autonomes sans avoir pris le temps d’y réfléchir posément. Etant donné que je suis bienveillante et aimante ils n’ont pas l’air de m’en vouloir du tout, et le feeling passe bien avec chacun d’eux. Mais je me suis mise très vite à être exténuée, stressée, à mal dormir, à devenir odieuse avec mon entourage, à tout mélanger, à avoir peur du regard de mes collègues, des parents, de l’inspection. Je me suis sentie nulle, démunie, dépassée.
Bon, je mélange tout et je n’arrive pas à organiser mon propos donc je m’arrête là, mais j’avais besoin d’ouvrir les vannes moi aussi, simplement pour lancer la discussion et vous dire que je pense que nous sommes nombreux en situation de souffrance, ce qui ne me semble pas normal du tout. Mais je pense surtout que nous sommes d’autant plus en souffrance que nous savons que ce que nous voulons faire est juste, et que nous sommes peut-être frustrés et en colère que cette école n’existe pas encore, que nous n’y soyons pas formés, et que nous soyons livrés à nous-mêmes face à nos réflexions (qui soit dit en passant n’ont pas du tout le temps d’être abouties lorsqu’il faut gérer chaque soir la journée du lendemain). Je suis convaincue qu’il faut changer notre manière d’enseigner, je m’y lance peu à peu, c’est extrêmement chaotique et douloureux. Mais je sais que j’en serai fière et récompensée tôt ou tard. Je le sens trop profondément pour que ça n’arrive pas. Alors je ne lâche rien, même si en attendant chaque journée est un vrai challenge !
Courage à tous et toutes, et merci pour vos yeux attentifs. On se sent bien par ici…
Bonsoir les filles,
Vous avez raison d’ouvrir les vannes ici, comme tu le dis @LouM… Notre métier est souvent difficile, quelque soit la pédagogie que l’on adopte. On prépare avec plein d’enthousiasme, on a de grandes idées. Et ensuite il y a le quotidien, le bruit, toute cette énergie enfantine qui est si belle mais aussi si épuisante pour nous adultes… Parfois on tombe sur des collègues sensationnels (tu as cette chance-là dans ton malheur @LouM), parfois ils nous pompent le peu d’énergie qu’il nous reste.
Juste une petite chose en plus de ce que je vous ai déjà écrit, quelques messages plus haut. Il me semble que nous pensons parfois (moi la première !) que la bienveillance, c’est l’absence de fermeté. Peut-être que nos difficultés viennent un peu de là. Etre ferme et être bienveillant, ce n’est pas forcément antinomique. Etre ferme, ce n’est pas forcément être méchant, dur, castrant. Vous avez le droit d’être ferme et bienveillante, si cela vous permet de mieux vivre votre quotidien dans votre classe.
Reposez-vous bien !
Anne
Tu as totalement raison, ces deux aspects ne sont pas antinomiques. Ce qui est difficile est de ne pas tomber dans de l’excès d’autorité, ou une autorité mal maîtrisée. Quand on est trop “gentil”, on se sent vite “bouffé” par des enfants qui donnent l’impression d’abuser de notre gentillesse, alors qu’au fond ils essaient sans doute juste de savoir où se trouvent les limites. Quand on se sent ainsi mis en danger, difficile de ne pas tomber dans le caractère inverse, d’une personne qui ne supporte rien. Je sais que pour ma part ceci peut arriver, mais je sais aussi que ça vient du fait que je me sens épuisée, et que je suis -comme tout le monde, mais peut-être particulièrement- extrêmement sensible à la fatigue. J’ai besoin d’énormément d’heures de sommeil, et un rien me touche lorsque je ne dors pas assez.
Dur dur donc cette année d’arriver à trouver l’équilibre, d’apprendre à se préserver tout en essayant de réfléchir et d’avancer sur sa pratique, de travailler suffisamment pour que ce soit efficace tout en pensant à dormir, etc.
Enfin bon… Des problématiques auxquelles nous devons tous faire face à un moment dans notre carrière j’imagine !
Merci pour l’échange en tout cas !